Une étude faite par le cabinet Bain & Company nous montre que la mobilité bancaire augmente en France depuis quelques années. Un chiffre qui a doublé entre 2014 et 2019. Avisofi, courtier en prêts immobiliers, vous détaille ces chiffres. Afin de savoir à qui profite ce changement et quels en sont les éléments déclencheurs.
La mobilité bancaire augmente en France : quels en sont les principaux acteurs ?
Les cinq dernières années attestent de nombreux changements de banque chez les Français. Le taux de changement qui s’élevait à 2,5% en 2014 grimpe à 4,8% en 2018 et à 5,5% en 2019. Un chiffre encore relativement faible mais qui démontre une nouvelle tendance chez les Français. Ces données relevées par Bain & Company sur un panel de 15 000 interrogés/an nous donnent des pistes sur les causes de ces changements.
Ce sont les clients aux revenus conséquents (avec un revenu annuel dépassant les 80.000 euros) et les jeunes entre 18 et 24 ans qui sont en grande partie les acteurs de cette mobilité. La mauvaise qualité de service ainsi que les tarifs de comptes, jugés trop coûteux, sont les causes principales de cette évolution.
Les Français choisissent les banques en ligne et néo banques
Cette mobilité bancaire a profité aux banques en ligne qui comptabilisent un bénéfice annuel de 11% de clients en tant que banque principale. Un chiffre clé quand on sait que “les clients des banques traditionnelles restent moins satisfaits que les clients des banques en ligne” selon Julien Bet. Cela s’explique par des formules de compte claires et des services bien exécutés.
Un passage au digital qui a été porté par le confinement. En effet suite à une crise sanitaire, les clients confinés ont dû effectuer des actions bancaires habituellement faites en présentiel sur le web. C’est pas moins d’un client sur deux qui a utilisé le digital pendant cette période. Un élément déclencheur au profit des banques en ligne car ce chiffre ne devait pas être atteint avant 2024.
Parmi ces clients, la moitié se dit prête à réaliser, dès à présent, l’ensemble de ses transactions en ligne, mais on ne sait pas encore si ces comportements vont perdurer dans le temps.
Les banques classiques doivent changer de stratégie et réussir leur passage au digital
Les banques mutualistes, le Crédit Agricole, Caisses d’Épargne Banques Populaires ou encore le Crédit Mutuel perdent 0,4 % de client en banque principale à l’année. Un chiffre qui s’élève à 1,4% pour les banques commerciales comme BNP Paribas ou la Société générale.
Face à l’avènement des outils digitaux et la période de confinement, les Français continuent d’épargner. Les chiffres montrent à la suite de la crise sanitaire une évolution croissante des épargnes et notamment des Livrets A.
Une tendance pour l’épargne avec des placements sans risques avec deux épargnants sur trois qui annoncent avoir des difficultés quant à la gestion de celle-ci. L’épargne de précaution reste donc un enjeu crucial pour les banques traditionnelles qui souhaitent conserver leur place forte dans ce secteur. Il s’agit donc pour les banques traditionnelles de proposer des formules attrayantes et de réussir leur transformation numérique.
Pour conclure on remarque que le confinement a été un élément déclencheur au profit du digital. La mobilité bancaire se fait au profit des Néo banques et Banques en ligne. Les Banques traditionnelles devront proposer des offres intéressantes si elles souhaitent pouvoir garder leur influence et leur place sur le marché bancaire.