Est-il possible d’emprunter pour acheter un bien immobilier en cas de maladie ? Bien sûr, mais les assureurs rendent généralement la chose plus compliquée.
Sans être une obligation légale, les banques demandent souvent, pour ne pas dire systématiquement, à ce que l’emprunteur souscrive à une assurance décès invalidité pour avoir accès à un crédit immobilier. Cette dernière prend en charge les mensualités du crédit, dans l’éventualité où l’emprunteur viendrait à décéder, ou serait victime d’une invalidité totale, avant d’avoir totalement remboursé son prêt.
Pour la plupart des gens, il ne s’agit que d’une formalité – un questionnaire à remplir pour que la banque puisse évaluer les risques qu’elle prend. Mais cela prend une tournure bien plus compliquée pour quelqu’un souffrant de soucis de santé. En effet, pour les assureurs, vous présentez un risque aggravé si vous avez plus de risques de subir l’événement couvert par le contrat que la moyenne des gens. Beaucoup de variables entrent en ligne de compte : des risques liés à une profession, le diabète, le tabagisme, le surpoids, etc.
Toutefois, tout n’est pas perdu : la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), mise en place en 2007, permet de repêcher de nombreux candidats dont le dossier s’est vu refusé par les assurances. De plus, le troisième plan cancer signé entre l’État et les assureurs va d’ici peu permettre aux emprunteurs aujourd’hui guéris d’accéder au droit à l’oubli, et d’autres pathologies pourront dans un futur proche bénéficier du même type de conventions.
Le dernier problème auquel est confronté une personne « à risque » reste la question du prix : alors que le coût d’une assurance standard varie généralement entre 0,20 % et 0,25 % du montant du crédit immobilier, cette valeur peut jusqu’à tripler en cas de risque aggravé. Aussi, il est primordial, pour faire diminuer au maximum ce coût, de faire jouer la concurrence, éventuellement en faisant appel à courtier en prêt immobilier.