Juillet 2020, après une période plutôt compliquée, les affaires reprennent dans le monde du crédit immobilier. On peut constater une légère augmentation des taux de crédit immobilier ainsi qu’une augmentation des délais de prise en charge et d’octroi vis à vis des organismes bancaires. Même les dossiers avec de bons profils se voient refusés. Cette augmentation concerne principalement les crédits sur des périodes longues entre 10, 15, 20 et 30 ans.
Pourquoi cette augmentation des taux ?
Depuis le début de l’année 2020, le Haut Conseil de la Stabilité Financière, HCSF, a posé ses recommandations auprès des banques.
Il faut privilégier les dossiers qui ne dépassent pas 20 ans d’endettement. L’augmentation des taux et le refus de certains dossiers en découlent. Cet organisme a pour but le maintien de la stabilité financière en France.
L’univers du prêt bancaire est donc en pleine évolution, les banques doivent, en réponse au Haut Conseil, davantage durcir leurs conditions d’accès.
Ces recommandations sont pour le HCSF impératives, pour éviter le risque de surendettement des ménages français. Une tarification qui sera aussi plus soucieuse quant à la couverture des coûts et des risques, ce qui fait grimper le coût total pour les emprunteurs.
Après une longue période de confinement, et malgré la volonté des professionnels du métier d’assouplir les conditions d’accès, le HCSF a pourtant maintenu ses recommandations de fin d’année, anticipant selon ses propos une reprise d’activité rapide du marché de l’immobilier. Le Haut conseil entend bien par la présente protéger les consommateurs français. Avec des conditions strictes, les mensualités ne doivent pas dépasser un tiers des revenus nets du ménage, soit 33%. Ce qui constitue un frein à la reprise du marché de l’emprunt immobilier.
Une augmentation des taux qui reste légère
Pour les primo-accédants dotés d’excellents profils, augmentation de 0,10% sur 15 ans, 0,05% sur 20 ans, 0,02% sur 25 ans et de 0,03% sur 30 ans.
Pour les profils excellents (hors primo-accédants), une hausse de taux de 0,04% sur 10 ans et de 0,01% sur 15 et 20 ans.
Une augmentation qui reste faible malgré des règles plus strictes. Les taux restent tout de même accessibles et attractifs, pour les personnes souhaitant conclure un emprunt immobilier sur une longue période. Les ménages et profils sans apports ou contractant déjà plusieurs crédits, auront eux beaucoup plus de mal à emprunter cette année.
« On rencontre un vrai problème de gestion des dossiers de crédits immobiliers depuis le déconfinement avec nos partenaires bancaires. La période estivale ne va pas arranger les délais !
En plus d’un retard de prise en charge, les banques s’appuient sur les recommandations du HCSF pour refuser des bons dossiers pour l’investissement.
Si les banques n’assouplissent pas les conditions d’octroi, l’année 2020 sera catastrophique pour les courtiers en crédit, les professionnels de l’immobilier mais aussi et surtout pour les acquéreurs en résidence principale ou pour l’investissement. On est sûr d’une chose, la France a toujours autant besoin de logements ! Fabienne Laborde, Directrice Commerciale de Le-Partenaire.fr »