Les Français et leurs projets immobiliers après le confinement

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Le confinement est révolu, mais la menace guette. La situation sanitaire est encore assez bancale en France et la crainte d’un reconfinement est palpable. Les longs mois de confinement ont mis en lumière de nouveaux critères de choix chez les français pour leurs projets immobiliers. Avisofi vous propose de voir de plus près les conséquences de ce confinement.

Le confinement, un constat s’impose pour projets immobiliers des Français

Le confinement a fait avis de constat pour nombre d’entre nous. À la question “Avez vous mal vécu votre confinement au sein de votre logement ?” 29% des personnes interrogées répondent oui. 

Pourquoi ? Certains critères prennent de l’importance suite à cet épisode, comme la superficie des logements, qui est citée dans 72% des cas. 

Les espaces extérieurs, du fait de cet enfermement prolongé, deviennent fondamentaux pour 50% des interrogés. Sur l’ensemble des ménages sondés, les nuisances sonores ou encore l’accès aux commerces de proximité occupent désormais une place de choix pour 22 et 17% d’entre eux. 

Les conséquences du confinement, de nouvelles aspirations pour les futurs acquéreurs

Le confinement a fait changer les critères d’achat de l’immobilier. Chez 61% des personnes interrogées qui avaient déjà un projet d’achat avant le confinement, on constate que pour 42% (environ la moitié des cas), les critères d’achat ont changé. 

Leur décision d’achat en revanche n’a pas été affectée. 87% souhaitent acheter une résidence principale et les 13% restant souhaitent investir dans le locatif. Cependant, dans cette décision, les critères sont modifiés. 

Comment les Français envisagent leur projet immobilier après le confinement

La superficie du logement et les espaces extérieurs, des atouts majeurs dans les critères d’achat

Aujourd’hui ce n’est plus 64% mais 81%  qui souhaitent devenir propriétaires d’une maison. Le manque de surface habitable et les espaces extérieurs en sont les causes principales. 

Suite à une longue période de restriction, nous avons tous limité nos déplacements et avons passé énormément de temps en intérieur. C’est pourquoi la surface de celui-ci est devenue un critère des plus importants. Cette prise de conscience commune a fait revoir les critères de superficie à la hausse. Les futurs acquéreurs ont choisi de se positionner sur des logements avec de plus grandes surfaces et/ou dotés d’espaces extérieurs. 79% des personnes interrogées qui étaient déjà en recherche avant le confinement ont modifié leurs critères en vue d’une plus grande surface d’habitation. C’est aujourd’hui 98% des acheteurs qui ambitionnent une plus grande superficie face à leur actuelle habitation. 

Il en est de même pour les espaces extérieurs. Balcon, terrasse, jardin, un bol d’air devenu indispensable après deux mois de restriction. Ils sont 38% de plus à vouloir se procurer un logement doté d’un espace extérieur privatif, 85% contre 47% il y a quelques mois. Un projet qui s’agrémente pour de plus en plus de Français d’une piscine. C’est maintenant 31% des demandeurs qui désirent avoir leur piscine contre 5% avant la crise.   

Après cet épisode contraignant, beaucoup de ménages aspirent aujourd’hui à davantage de tranquillité et de calme face aux nuisances sonores des grandes villes

44% des acquéreurs souhaitent avoir une résidence principale en ville contre 66% avant le confinement. Une baisse considérable des demandes, en effet ces 22% à avoir modifié leurs critères veulent aujourd’hui une résidence à proximité d’une petite ville, en province.  

Ces zones rurales deviennent de plus en plus prisées, c’est actuellement presque une personne sur deux qui souhaite y vivre. Un environnement calme au détriment des grandes villes et de leurs nuisances sonores devenues de plus en plus insupportables lors du confinement. 

Le constat est d’autant plus fort en Ile de France. Avant le confinement, 74% des futurs acquéreurs voulaient vivre en province, un chiffre déjà conséquent qui n’a cessé d’évoluer car c’est actuellement 88% des personnes interrogées qui souhaitent éviter la région

Cette hausse de 14% révèle bien le constat d’une envie de quitter les grandes villes au profit des provinces. Une augmentation de 2% de la demande pour les biens situés dans les villages et de 6% dans les petites villes alors que les métropoles voient leurs demandes baisser de 11%. 

L’accès facilité aux commerces de proximité, un critère devenu prépondérant dans les projets immobiliers d’après confinement

On a pu constater l’importance des commerces de proximité avec les contraintes de déplacement liées au coronavirus (boucheries, boulangeries, épiceries..). En choisissant les agglomérations comme futur domicile les acheteurs souhaitent rester proches de toutes les commodités, transports, commerces, écoles. Un critère devenu très important car il est donné dans 86% des cas. C’est donc 28% de plus qu’il y a quelques mois. 

Les Français élargissent leur zone de recherche, seulement 6% souhaitent rester proche de leur ancien logement contre 26% avant le confinement.

Des conséquences sur leur pouvoir d’achat et leurs démarches d’acquisition

Cette crise sanitaire a impacté l’économie du pays, engendrant des conséquences sur le pouvoir d’achat des Français. Les démarches d’acquisition sont elles aussi devenues plus délicates. Les critères d’achat ont changé pour les futurs acquéreurs, mais qu’en est t-il des projets en cours d’acquisition ?

  • Le constat est le suivant, 68% des projets immobiliers ont été suspendus. Pour cause, les distances sanitaires imposées pour le bien de tous ont rendu les visites compliquées voir impossibles. Il en est de même pour les signatures de compromis de vente. La difficulté d’obtention de crédit immobilier auprès des organes bancaires a aussi mis en péril de nombreux projets.

Face à cette distance, le digital a été d’une aide capitale pour la plupart des acquéreurs.

Poursuivant les démarches depuis leur domicile en entretenant une relation à distance avec les professionnels de l’immobilier. Le mail et le téléphone pour 58 et 41% des cas. Les outils digitaux, eux, ont permis à 50% des acquéreurs d’accomplir des démarches habituellement effectuées en présentiel

Comme la recherche de biens, le dépôt de pièces justificatives ou encore la signature de documents. L’ensemble de ces démarches a pu être effectué en ligne et l’ensemble des professionnels du secteur, banquiers, notaires, agents, courtiers a su proposer des alternatives digitales qui ont porté leurs fruits (demande et obtention de crédit immobilier, démarches administratives, visites virtuelles..). 

Ces outils ont permis aux clients de digitaliser l’ensemble du processus d’achat, de la recherche d’information à l’obtention du bien. 

  • Cette crise sanitaire a été d’autant plus compliquée qu’elle s’est accompagnée d’une crise économique touchant la plupart des ménages. Celle-ci a impacté leur pouvoir d’achat, c’est aujourd’hui 42% des Français qui estiment avoir perdu en pouvoir d’achat lors de cette crise. 52% des personnes interrogées ont subi ou subissent encore actuellement un chômage partiel. Réduisant leurs revenus et rendant difficile le règlement de leurs mensualités. Aujourd’hui, 19% d’entre eux annoncent avoir des difficultés dans le règlement de celles-ci : loyer, crédit, etc.. 

Se voyant dans l’obligation de faire des économies sur ces mensualités, la renégociation de crédits immobiliers et le changement d’assurances pour les emprunteurs sont les solutions à envisager pour 61 et 37% des cas. 

Projets immobiliers: un nombre de demandeurs en augmentation

Nous avons pu observer les changements causés par la crise sanitaire au sein des ménages qui étaient en cours d’acquisition. Il s’agit aussi de constater que les nouveaux projets immobiliers fusent. Beaucoup de français ont décidé de passer le cap et de se lancer dans de nouveaux projets. 

Pour les 39% des ménages qui n’avaient pas de projet immobilier avant la crise, c’est aujourd’hui la moitié d’entre eux qui est prête à se lancer dans l’acquisition d’un bien. 

  • 83% veulent devenir propriétaires ou changer de lieu de vie. 
  • 84% d’entre eux veulent une propriété en province. Cet élan est en accord avec les nouvelles conditions des ménages déjà en cours d’acquisition. 

Ces agglomérations que privilégient l’ensemble des demandeurs sont pour la moitié d’entre eux des petites villes entre 5 000 et 200 000 habitants ou des villages de moins de 5 000 habitants. Avec idéalement une surface plus grande que leurs logements actuels pour 68% des cas et un extérieur pour 92% des personnes interrogées. Le petit plus, une piscine pour 18% d’entre eux.  57% des futurs acquéreurs privilégient la maison de campagne qui répond alors à tous les critères.  

Source: Le Partenaire