Louer un logement quand on est free-lance : le parcours du combattant

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De plus en plus de jeunes diplômés décident, après leurs études, de travailler en free-lance. Représentant 10 % des emplois en France, ces indépendants ont pourtant bien du mal à se loger.

Alors que le statut de free-lance tente de plus en plus de monde, il reste encore un véritable handicap quand il s’agit de trouver un logement. En effet, la majorité des propriétaires, surtout dans les grandes villes, préfèrent ne louer qu’à des salariés en contrat à durée indéterminée (CDI), avec un revenu au moins trois fois supérieur au loyer, ou à des étudiants.

En effet, seules les locataires en CDI sont éligibles à la garantie loyers impayés (GLI), souscrite par la plupart des propriétaires passant par une agence. Quant aux étudiants, ils peuvent faire appel à un garant pour justifier de leur capacité à régler le loyer. Depuis la loi Boutin de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009, seuls ces derniers ont droit à un garant.

En outre, pour beaucoup, free-lance est encore synonyme de situation précaire, aux revenus variables. Pourtant, il existe des free-lances gagnant bien leur vie, avec des revenus dépassant parfois largement le triple du loyer du logement pour lequel il candidate.

Quelles solutions pour louer quand on travaille en free-lance ?

Ainsi, certains optent pour l’illégalité, en falsifiant leur déclaration de revenus ou en se faisant passer pour des étudiants. D’autres se contentent d’une colocation, ou vivent encore chez leurs parents quand ils en ont la possibilité.

D’ici peu, la start-up Wemind proposera une garantie loyers impayés collaborative entre travailleurs indépendants, en plus de fournir une mutuelle et un comité d’entreprise. La garantie se fera aux frais de la communauté de free-lances adhérents, et non plus du propriétaire. Enfin, il est également possible, très difficilement, d’intégrer une coopérative d’activité et d’emploi (CAE). Contre une contribution financière, cette dernière offre un statut d’entrepreneur-salarié en CDI, qui rassure les bailleurs et permet un accès plus facile au logement.