De nos jours, on observe que les grandes villes perdent de leur rayonnement. Et il en va de même du rêve parisien qui semble s’essouffler. Avec de longs trajets, des embouteillages, des loyers exorbitants et une nature absente, la qualité de vie dans la capitale française est souvent pointée du doigt. Alors qu’à l’inverse, lorsqu’on pense aux campagnes, aux petites et moyennes villes, on observe qu’elles attirent de plus en plus de monde. Ces communes à échelle humaine – moins de 20 000 habitants – séduisent grandement les français. Rien d’étonnant puisqu’en optant pour un tel cadre de vie, ils pourront bénéficier de nombreux commerces et d’un environnement naturel à proximité. Pourtant, cet épisode migratoire s’accompagne d’une hausse générale des prix sur le marché de l’immobilier français, notamment en métropole. Ce retour vers les petites villes est vu par certains comme un véritable phénomène de gentrification qui emporterait bon nombre de conséquences.
Les petites et moyennes villes de France attirent de plus en plus !
Avec les confinements successifs mis en place dans la lutte contre le virus de la Covid-19, une prise de conscience a émergé chez de nombreuses personnes. En effet, celles-ci se sont rendues compte de l’impact que pouvait avoir leur foyer sur la qualité de vie et le bien-être. Cela se comprend aisément pour ceux qui vivent en métropole et qui perdent chaque jour un temps précieux dans les transports, qui subissent la pollution ou qui paient des loyers exorbitants pour un logement des plus étroits. Et dans ces grandes villes, la nature est souvent peu présente ! En clair, autant de raisons qui poussent les français à s’expatrier dans des petites et moyennes villes de France, qui, quant à elles, concentrent de nombreux atouts.
De nombreux sondages et enquêtes, notamment de l’IFOP, ont révélé que les personnes interrogées souhaitaient davantage vivre dans une petite ville ou de taille moyenne si cela était possible. Ce chiffre est en hausse depuis les confinements successifs et c’est une tendance nettement compréhensible.
Télétravail et hausse des prix de l’immobilier dans les communes
On observe également que selon les chiffres du deuxième trimestre de l’année 2021 publiés par Notaires-Insee, les prix sont en hausse de 5,9% en moyenne sur la France entière. Cette hausse des prix se constate majoritairement sur les achats de maisons ainsi qu’en province, notamment dans les zones rurales et les villes de moins de 10 000 habitants.
Comme nous le disions plus tôt, après de nombreux mois confinés, les français ont souhaité concentrer davantage leur dépense pour un foyer et un lieu de vie plus qualitatif. Et le grand luxe serait un espace extérieur accessible. Cette prise de conscience s’est accompagnée du développement du télétravail qui a eu un impact net sur le monde de l’entreprise. Certains n’hésitent donc plus à se lancer et à changer leur cadre de vie en emménageant à la campagne. Les communes sont de mieux en mieux desservies et gagnent donc en accessibilité. Cela alimente partiellement la hausse des prix dans les communes.
Des prix qui participent à un phénomène de gentrification ?
La gentrification est un phénomène par lequel la population d’un quartier populaire est remplacée par une population considérée comme faisant partie d’une catégorie sociale plus aisée. Ce processus s’accompagne d’une amélioration des résidences et des infrastructures.
Le phénomène de gentrification contribue à l’augmentation du prix du foncier. D’autant que la demande est plus forte. L’arrivée des citadins dans ces quartiers pourra donc participer à une hausse des prix pour les ruraux et les locaux. L’affaire est à suivre.