Une étude de l’INSEE, portant sur la gestion des finances chez les couples, montre que 63 % des couples français choisissent de mettre en commun la totalité de leurs revenus, mais qu’il existe des variations en fonction de facteurs sociaux, comme le niveau d’éducation et la présence d’enfants.
Début novembre, l’INSEE publiait sur son site l’édition 2015 de France, portrait social (l’étude est consultable en suivant ce lien). L’occasion pour nous de revenir sur la mise en commun des comptes chez les couples, évoquée dans l’article « Partage des revenus et du pouvoir de décision dans les couples : un panorama européen » de Sophie Ponthieux, publié dans cette étude.
Dans toute l’Union Européenne, la majorité des couples sondés ont déclaré mettre en commun la totalité de leurs revenus, et ce quel que soit le pays. La Finlande est le pays ayant le pourcentage le plus faible de couples ayant un compte commun (seulement 53 %). L’autre côté du spectre est occupé par la Pologne, le Portugal et l’Espagne, où 90 % des couples mettent en commun tous leurs revenus. En comparaison avec le reste de l’Union Européenne, la France se situe plutôt dans la fourchette basse de l’étude, avec 63 % de couples possédant un compte commun rassemblant la totalité des revenus.
Si tous les couples ne choisissent pas de mettre tous leurs revenus en commun, certains optent quand même pour une mise en commun partielle. Ils représentent toutefois une proportion nettement moindre (20,5 % en France). Enfin, la majorité des pays de l’Union Européenne ont un faible pourcentage de couples qui gardent leurs revenus totalement séparés. Ce n’est cependant pas le cas en Autriche (19 % des couples), ni en France : 16,5 % des couples déclarent ne pas mettre en commun leurs revenus.
Outre la nationalité, le facteur social importe énormément dans la gestion des finances. Les couples auront davantage tendance à mettre en commun leurs revenus quand ils sont mariés, ensemble depuis plus de cinq ans, et/ou s’ils ont des enfants. Par contre, avoir déjà eu une vie maritale par le passé incite plutôt à conserver au moins une partie des revenus séparée. Le niveau d’éducation rentre également dans l’équation : plus les deux membres du couples sont éduqués, moins ils ont tendance à mettre en commun leurs comptes. Le même constat est effectué si les deux personnes travaillent.
Quelle est l’influence de la mise en commun des revenus concernant l’achat d’un bien immobilier ? L’article ne le dit pas. Néanmoins, pour avoir une analyse plus poussée de ce sujet, nous vous invitons à consulter l’article original en suivant ce lien.