Annonces immobilières : la nouvelle réforme ne convainc pas les agences et les associations

Une nouvelle législation provoque la colère des agents immobiliers. Quels en sont les tenants et aboutissants ? Quels sont les risques pour la profession ? Comment satisfaire les professionnels de l’immobilier ?

Un arrêté publié en janvier apporte de nouveaux changements législatifs au monde de l’immobilier. A compter du mois d’avril 2017, les professionnels seront dans l’obligation de faire figurer trois nouvelles données dans leurs annonces immobilières.

Tout d’abord, le barème des prix des prestations proposées devra obligatoirement figurer sur le site des agences. Ensuite, le prix de vente du bien devra figurer sur toutes les annonces publiées par des agents immobiliers. En outre, il faudra aussi préciser à cet endroit à qui incombe le paiement des honoraires de l’intermédiaire, à l’acheteur ou au vendeur. Enfin, la dernière donnée concerne les biens en location. Les annonces pour ces derniers devront faire apparaître le montant du loyer mensuel « tout compris », en tenant également compte des « modalités de décompte des charges locatives, de la surface et de la commune du bien afin notamment de leur permettre de vérifier le respect du plafonnement des honoraires de location créé par la loi ALUR », selon l’arrêté.

Les agents immobiliers sont sceptiques

Plusieurs réseaux d’agences ont fait connaître leur doute concernant cette nouvelle législation. Pour beaucoup, ces nouvelles données risquent de nuire à l’appréhension du bien par l’acheteur ou le locataire. En effet, en multipliant les informations de ce type, cela réduit la place disponible pour décrire le logement en vente ou en location. En outre, certains marchés, tels que celui de l’immobilier de luxe, ont pour habitude de garder les prix confidentiels. Avec la mise en place de cette nouvelle législation, il est possible que cette niche connaisse un déclin de son nombre de ventes.

Quid des ventes entre particuliers ?

Le principal reproche adressé, tant par les agences que par les associations de consommateurs, à ce nouvel arrêté, part du fait que les ventes entre particuliers ne sont pas concernées. En effet, seuls les professionnels du secteur immobilier se voient dans l’obligation de faire apparaître ces nouvelles informations sur les annonces.

Si les ventes entre particuliers venaient également à être prises en compte par la législation, il y a fort à parier que cela calmerait en partie la colère des agents immobiliers.