Les taux d’emprunt pour les crédits immobiliers n’ont jamais été aussi bas. Alors, comment les banques font-elles pour être toujours aussi rentables ? Quelles actions ont-elles mis en place ? Voici quelques éléments de réponse.
Quelles sont les conséquences de ces taux bas ?
Le dernier rapport trimestriel faisait état de taux historiquement bas. Conséquence : une hausse des encours de 6.5 %. Cependant, les taux bas ne permettent pas aux banques une marge aussi importante qu’auparavant. Aussi, pour remédier au manque à gagner causé par le taux (1.31 % en moyenne cet été) Les crédits sont accordés en plus grande quantité.
Le risque principal, du point de vue du ministère de l’économie et des finances, serait qu’une « nouvelle vague de renégociations« des crédits immobiliers se manifeste, ce qui aurait pour effet à long terme, de faire tomber le système de crédits tel qu’on le connaît.
Ce n’est pas d’actualité selon le président de la Société générale, Frédéric Oudéa, qui ne croit pas à ce risque d’emballement.
Mais alors, que peuvent faire les banques pour endiguer le manque à gagner de ces taux bas ?
Plusieurs pistes s’offrent aux établissements bancaires pour consolider leur chiffre d’affaires et éviter de subir l’impact lié à ces taux bas.
Restructurer :
C’est la piste la plus suivie en Europe. Les banques européennes parlent d’une suppression possible d’environ 50 000 postes dans les mois à venir. En France, la société générale et la BNP Paribas ont d’ores et déjà respectivement annoncé 2 100 et 500 postes en suppression.
Proposer d’autres produits :
À l’instar des assurances sur les crédits, les banques sont également de grands assureurs avec 50 % de part de marché dans ce secteur d’activité, assurances voiture, habitation, assurance vie, etc. par conséquent, la signature d’un crédit immobilier dans un établissement bancaire permet à cette banque de proposer ses différentes prestations comme les diverses possibilités d’épargne (livret A, PEL, CEL) ou encore, des crédits à la consommation.
Augmenter les tarifs bancaires :
Une autre solution s’offre aux établissements bancaires : l’augmentation des tarifs liés aux divers frais bancaires pourrait contre balancer le manque à gagner lié aux taux bas des crédits immobiliers. Mais cette action est limitée et contrôlée par la Banque de France. D’après le spécialiste Jean-Werner de T’Serclaes, appartenant au BCG (Boston Consulting Group), » on peut très bien imaginer une personnalisation plus forte des prix reposant sur l’analyse des données ». Une idée parmi tant d’autres que les banques peuvent mettre en place si elles veulent pouvoir augmenter leurs tarifs.
Se diversifier :
Les banques proposent de nouveaux services dans des domaines divers. Certaines se tournent vers les énergies renouvelables, d’autres vers la location de véhicules, la téléphonie, ou encore les services en ligne.
En conclusion, les établissements bancaires ont encore de beaux jours devant eux même si les taux appliqués sur les emprunts immobiliers restent aussi bas.
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